“50 millions, peut-être même 100 millions”/”50 million perhaps even 100 million”

Ah, c’est magnifique. On se croirait dans une parodie par les Monty Python. Je cite: « Faute de donner les détails de son accord avec la Ligue arabe, Yerima a communiqué quelques actes de donations,…composées pour l’essentiel de billets de collections, de stocks de billets de 100 000 miliards de dollars zimbadwéens, émis lors de l’hyperinflation de 2009, qui représentaient à l’époque environ 30 dollars américains au marché noir, de vieux billets chinois Yellow Dragon de 100 quintillions de Yan ou encore de German Bonds, des emprunts obligataires émis par l’Allemagne en 1924. ’Il y a en a pour 50 millions pour ne pas dire 100 millions de dollars ‘ assure Teni Yerima, avec conviction.”

Non, je ne connaissais pas Teni Yerima, moi non plus. Je le découvre grâce à l’ineffable, l’incomparable Claude Guéant, ex bras droit d’une certain ancien président du nom de Nicolas Sarkozy et dorénavant prisonnier empêtré dans des histoires plus abracadabrantes les unes que les autres. Dont des promesses d’embauche qui lui permettraient de rembourser l’Etat (c’es-à-dire les contribuables) de sommes filoutées au temps des jours heureux où nous étions zamis, et la lune tellement plus belle qu’aujourd’hui. Voyez-vous, ce Monsieur Yerima l’a embauché dans un truc formidable; son salaire lui sera versé bientôt-bientôt (on ose croire qu’il a exigé qu’il soit versé dans une devise d’usage courant en 2022). Et il a présenté son contrat d’embauche aux tâtillons du contrôle judiciaire, en guise de preuve de ses bonnes intentions. L’ennui, c’est qu’il avait déjà tenté le coup avec une autre organisation bidon. On a l’impression de suivre les aventures d’une bande de joueurs de mirlitons dans une bd.

Ils ne se rendent pas compte à quel point ils compliquent l’existence des gens qui tentent d’écrire de la fiction. Arrêtez d’utiliser les réparties les plus nulles de personnages fictifs ! Zut quoi, j’ai l’impression de suivre les aventures de Jo, Zette et Jocko à l’assaut de Wall Street.

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Mais parlant de bandes dessinées et de leurs personnages, ma répartie préférée aujourd’hui est celle d’Art Spiegelman, apprenant que des illuminés de la troisième vertèbre au Tennessee ont obtenu que son livre, Maus, illustrant la saga hitlérienne et dans lequel les juifs sont représentés en souris et les nazis en chats, soit banni des bibliothèques d’écoles car elle contiendrait “de la nudité et des gros mots”. Evidemment, les ventes de Maus s’envolent, chacun voulant savoir de quoi il s’agit, et Spiegelman de dire: Vous savez quand ils fournissent les épreuves avant publication ? Au verso, ils indiquent la date de publication suivie de la liste des actions qui seront prises pour promouvoir les ventes. À l’avenir, ils devraient tout simplement indiquer “date de publication 3 avril” suivie de “date d’interdiction 12 mai” et il n’y aurait pas besoin d’autre campagne de promotion.” (L’article en anglais est ici.)

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Et je retourne à mes propres affaires.

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Ah, this is superb. You’d think you were in one of the Monty Python’s parodies. I quote in translation: “Since he could not provide details concerning his agreement with the Arab League, Yerima communicated on some donations…composed essentially of collector items such as stocks of 100 000 billion Zimbabwean dollars, printed during the 2009 period of hyperinflation and which had an approximate street value of 30 American dollars at the time, old Chinese Yellow Dragon notes for 100 quintillion Yan, or German Bonds printed by Germany in 1924. ‘There’s enough here for 50 or even 100 million dollars’, Teni Yerima said most convincingly. (The article in French is here under the Headline Claude Guéant’s phantom foundations and dream money.)

No, I didn’t know the first thing about Yerima either. I discovered him as I read about the ineffable, the incomparable Claude Guéant, former right-hand man of a former Président by the name of Nicolas Sarkozy, who is now in prison and enmeshed in stories more fantastical the one after the other. Including these promises of employment that would allow him to reimburse the State (i.e. the tax payers) for various piddly sums he squirrelled away back in the days when theys was fwends and the moon was so much lovelier than it is now. You see, he was hired for a choice job; his salary to be paid soon-soon (one hopes he was savvy enough to request payment in currencies still valid in 2022). And he showed the very contract he had signed to those persnickity types at judiciary control. Only problem was, he had already shown up with a previous contract with an organisation just as phony as this one. This is like following the adventures of a bunch of penny whistlers in a cartoon.

They don’t realize how difficult they are making things for people attempting to write fiction. Stop using up fictional characters’ lousiest lines! Gosh darnit, this is like reading Jo Zette and Jocko taking on Wall Street.

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Speaking of cartoons and cartoon figures, my favorite retort of the day is that of Art Spiegelman learning that a bunch of third vertebra illuminati in Tennessee obtained the banishment of his Maus , an illustration of the Hitlerian saga in which the Jews are represented as mice and the nazis as cats, banished, I say, from school libraries because of “nudity and vulgar language”. Of course, sales of Maus immediately soared in the USA, people wanting to know what the fuss was all about. Spiegelman’s comment: “You know how they publish book galleys before books are published? On the back of them it says, ‘Published April 3’ and a list of things that’s being done to publicize the book? I see a future where it says, ‘Published April 3, banned May 12″…That would be the end date of anything they need to do to publicize the book.” (The full article is here.)

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Back I go to my own stuff.

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